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« En octobre 2011, une maman est venue nous voir, en larmes, à quelques jours de la fin de son congé-maternité : sa nounou l’avait lâchée », confient Ingrid Moreau, assistante maternelle et Laetytia Paradis. Ces deux mamans ont alors eu l’idée d’ouvrir une « maison d’assistantes maternelles » à Joux. L’objectif est double : offrir un établissement dédié aux enfants et « sauvegarder l’école ». Elles expliquent que la commune manque d’assistantes maternelles et que si cela continue, des parents choisiront de mettre leurs enfants à l’école dans une autre ville dans un souci pratique. « Mais un village sans enfant, c’est un village mort », observe Laetytia Paradis.

Pour cette première maison d’assistantes maternelles du pays de Tarare, le projet est à l’étude. Cette structure est annoncée comme rassurante pour les parents : « Ce sera un lieu pour les enfants », avec des zones spécialisées selon l’âge.

Toutes les deux pensent pouvoir accueillir 7 ou 8 enfants, cela dépendra de la superficie des locaux. Elles veulent proposer autre chose, dans le respect de l’enfant, pour favoriser sa sociabilisation et préparer son entrée à l’école. Contrairement à une crèche, les enfants seront encadrés uniquement par les assistantes maternelles. Le financement est plus simple que celui d’une crèche.

Les avantages sont multiples. Pour les parents, ce lieu offre une souplesse d’accueil et s’adapte au rythme de chacun. Les assistantes maternelles resteront salariées des parents.

Ingrid Moreau et Laetytia Paradis auront un « vrai lieu professionnel » et auront la possibilité de mettre en commun leurs compétences.

Sans subvention, la maison fonctionnera d’abord comme une association Loi de 1901. Ingrid Moreau pense peut-être « faire un appel aux dons pour les activités ou les lits par exemple ».

Pour déposer leur dossier au Conseil général, il ne manque qu’une chose : une enquête sur les besoins des parents. Enquête qui a débuté mercredi. D’abord des tracts dans les boîtes aux lettres des habitants puis dans les mairies et boulangeries dans les communes alentours. Un coupon est à remplir et à envoyer à la mairie de Joux avant le 29 février. Laetytia Paradis insiste : « Ce n’est pas une formalité, nous en avons besoin pour lancer le projet ».

Laura Steen laura.steen@leprogres.fr